Origine et formation
Le 72e BAF est cree le 16 Octobre 1935 a
Embrun sous les ordres du commandant Giaubert avec un noyau actif venant de
la 17e Compagnie du 159e RIA. La SES stationne alors dans la vallee du
Queyras a Aiguilles avec une compagnie qui elle occupe a Chateau. Le reste
du 72 BAF occupe la caserne de Vault a Briancon et les ouvrages Maginot
construits. Le 72e BAF occupe le Fort du Randouillet (conjointement avec le
154 RAP) entre Septembre 1939 et Juin 1940.
Alpins du 159 RIA en formation
"Forteresse" a Jausiers (Ubaye) en Juillet 1935 juches sur des cloches VDP (Coll
Beranger).
A la demobilisation du Bataillon en Aout
1940, le Proces Verbal de Dissolution recense 1063 hommes, 22 chevaux et 15
mulets.
Ci dessous, le Capitaine Ouvrard, Commandant
de la 3 eme compagnie du 72 eme Bataillon Alpin de Forteresse rapporte l'activite
du bataillon au cours de la Bataille des Alpes dans le sous secteur Gondran/Aittes.
(SHAT)
La drôle de guerre
5 Mai 1940 :
Apres cinq semaines passees a
l'instruction a Briancon, la 3 eme Cie relevait la 1ere Cie dans le
Sous Quartier des Gondrans 2235. Ce Sous Quartier qui s'etend sous
forme lineaire du Collet du Janus jusqu'a la falaise qui domine le
Ravin de Beauregard, est rendu d'acces souvent difficile par 1'epaisse
couche d.e neige qui recouvre le sol. Les Abris de repos, les entrees
et les creneaux de tir des blocs de la P.R. sont oompletement obstrues
par l'amoncellement en maints endroits de plusieurs metres d'epaisseur
de neige.
Du 6 au 15 Mai 1940
Tout l'effectif de la Cie. est employe aux travaux
d.e deblaiement, le travail n'avance pas, ce qui est :fait pendant le
jour est souvent defait par le vent qui souffle avec violence pendant
la nuit. |
Vallee des Fonds vue des dessus du
Gondran E. A droite, ouvrages MOM de la cote 2235 et a gauche versants
donnant sur les cols de Gimont, Bousson et Chaussard |
11 Mai 1940
Un service de surveiIlance est mis en place sur la P.R. a
2235. La Section de l'adjudant chef Beraud qui occupe ce point dans la
repartition des effectifs dans le plan de defense du Sous Quartier est
designe pour assurer ce service . L' amenagement des abris de repos,
construit en arriere de la P.R. est activement pousse‚ l'existence en ce
point isole est devenue a peu pres possible malgre le temps pluvieux, la
fatigue imposee par les nuits de veille et les travaux de secteur.
13 Mai 1940 :
Le service aux avants-postes est intensifie. Une Section
de la 1 ere Cie est designee pour occuper le Chenaillet (Section Mazellier).Au
prealable, je fais la reconnaissance de ce point avec quelques hommes munis
d'.outils, je fais rechercher 1'entree des abris enfouie sous la neige et
degager sommairement les emplacements de tir de campagne. La vie dans ce
Poste s'annonce extremement penible au debut en raison de l'importance au
travail a fournir pour assurer un minimum d'installation aux oooupants.
20 Mai 1940 :
A la suite d'une nouvelle chute de neige, le Poste est
provisoirement evacue, il est reoccupe deux Jours plus tard.
22 Mai 1940 :
Lla situation semble s'aggraver. Le Commandement prescrit
des exercices d'alerte sur la P.R. a partir de 3 heures du matin ; une neige
pourrie recouvre le sol, la marche est di:fficile, les abris de repos sont
pleins d'eau et les blocs ne se pretent guere au repos des occupants.
L'alerte a egalement lieu les nuits suivantes jusqu'au 28 Mai .Cependant les
travaux de secteur sont activement poursuivis (pose de reseaux de fil de fer
et amenagement interieur des blocs de tir)
27 mai 1940 :
La repartition des effectifs sur la P.R. est modifee. La
lere Cie qui etait en reserve, s'intercale entre la 2e Cie et la 3e Cie.
Le quartier Gondran-les Aittes est fractionne en trois Sous Quartiers :
- Sous Quartier des Gondrans (3° Compagnie)
- Sous Quartier 2235 (1° Compagnie)
- Sous Quartier de Cervieres (2° Compagnie)
La Section de 1° Compagnie (Adjudant MAZELLIER) qui etait
aux avant postes du Chenaillet est remplace par une section de la 3°
Compagnie (Adjudant-Chef BERAUD).
A partir de ce moment la situation de la Compagnie est la
suivante :
- P.C. de la Compagnie au Gondran C
- I section aux avants postes ; 2 groupes au Chenaillet ;
1 Groupe sur la crete de Serre-Blanc .
- 2 Sections sur la PR. entre le Collet du Janus et le
Gondrain E. ( en liaison avec la 1° Cie. )
- l section de mortiers .
- l SM. en reserve de quartier sous le Gondran D.
La SES II/159° assure la surveillance et l'observation de
la frontiere (Grand Charvia - Col Gimont - Cime Saurel). Le PC. du quartier
(Infanterie -Artillerie) est installe aux: Rampes (pres de l'Infernet). Les
liaisons telephoniques entre les divers organes de commandement sont
organisees. Tous les blocs sont largement approvisionnes en munitions . Les
travaux de secteur sont activement poursuivis jusqu'au 10 juin..
Afin de suivre avec precision le deroulement
des operations dans le Sous Quartier des Gondrans, une carte IGN
(1/50000)est disponible ci-dessous :
Opération juin 1940
10 Juin 1940 :
Pendant le repos du soir, nous apprenons par la radio la
declaration de guerre de l'Italie. Peu de temps apres, la compagnie
rassemblee est mise au courant de la situation. Le moral est parfait chez
les cadres et chez les hommes. Les sections et les Groupes rejoignent leurs
emplacements de combat. A 22 heures le dispositif est en place. Jusqu'au 15
Juin rien de particulier a signaler-si ce n'est la deception visible des
defenseurs de ne pas avoir encore apercu l' ennemi devant leur creneaux de
tir.
14 Juin 1940 :
Echanges de coups de feu au Grand Charvia entre la S.E.S.
II/159° et 1 'ennemi.
Les 15 et 16 Juin 1940 :
Petites escarmouches tout le long de la frontiere entre la
SES et Ita1iens qui font un effort pour interdire l'acces des observatoires
aux eclaireurs de chez nous. Les effectifs ennemis sont plus nombreux que
les notres. Pour eviter l'encerclement du Groupe place en observation a Cime
Saurel, le Chef de Section prescrit un premier decrochage de ce groupe et le
met en place sur le prolongement de 1a Crete du Charvia. A 8 heures du matin
le Chef de section de la SES. me rend compte qu'il apprend par l'un de ses
groupes en surveillance sur 1'arete sud du Charvia que les Italiens ont
pousse une patrouille sur 1'arete sud du Charvia situee en France.
17 Juin 1940 :
Les Italiens occupent le sommet frontiere du Grand Charvia
et s'y organisent. Un groupe de la S.E.S. 2/159 s'est installe sur le Peti t
Charvia, sommet de meme altitude situe a 200 metres a l'ouest en territoire
Francais. Descoups de feu sont echanges de Colette Verte à la crete des
Dormillouses. A la tombée de la nuit, un groupe de mortiers et des munitions
sont transportes au Chenaillet.
18 Juin 1940 :
L'ennemi apparait de plus en plus entreprenant, il occupe
Cime Saurel et continue à s'organiser au Grand-Charvia-; il oppose au
minimum une Compagnie a notre SES. A 15 heures, notre artillerie execute un
tir sur Cime Saurel et le groupe de mortier transporte la veille au
Chenaillet tire sur le Grand Charvia. L'ennemi abandonne ces deux points,
les organisations qu'il a recemment faites sur le Grand Charvia sont
demolies.
La riposte de l'ennemi ne se fait pas attendre ; pendant 2
heures, de 15 heures 30 a I7 heures 30 environ il execute un bombardement
avec des pieces de tous calibres sur le Chenaillet et les Gondrans (250 a
300 coups environ)- P1usieurs obus sont tombes dans le reseau de fil de fer
entre le Collet du Janus et le sentier de Montgenevre.
19 Juin 1940 :
Nuit relativement calme, un brouillard epais empeche toute
visibilite. La SE.S. a ete renforce par deux G.C. de la 10° Cie. du 86° BCA.
Pendant le jour a la faveur de quelques dechirures de nuages des tirs
d'artillerie ,sont executes sur des detachements ltaliens apercus a la
frontiere. L'artillerie ennemi tire egalement par intermi ttence pendant
toute la journee sur le Chenaillet, les Gondrans, les Aittes. La P.R. en
avant du Gondran C parait tout particulierement visee. Nuit noire et
pluvieuse.
20 juin 1940 :
De tres bonne heure l'artillerie ennemie reprend son
tir-sur le Chenaillet, le Gondran C et l' ouvrage des Ai ttes. Un abri de
repos et 1a cuisine du Chenaillet sont demolis. A 8 heures, le Commandant de
la SES me rend compte de la situation :
- l Groupe sur Petit Charvia
- l Groupe sur Gimont
- I Groupe sur la Crete Chaussard
- 2 Groupes en reserve sur Serre Blanc
J' appris plus tard que peu apres 8 heures, les groupes en
position au Charvia et a Gimont etaient violemment pris a parti a coup de
grenaldes et obliges de se replier en arriere de la ligne de surveillance.
Vers 9 heures plusieurs colonnes ennemies sont signalees
passant la frontiere pres~des cols Gimont-Bousson-Chabaud, se dirigeanta
droite de 1a crete Chaussard et Serre Blanc et vers la region Le Bourget.
Les formations ennemies sont tres denses ,les hommes
groupes semblent progresser peniblement. Des-qu'ils sont reperes,
l'artillerie d'appui direct ouvre le feu. Les pertes de l'ennemi sont
severes. Vers 13 Heures de nombreux brancardiers ennemis sont appercus au
Col Gimont ramassant leurs morts et leurs blesses.
L'effort de I'ennemi a ete surtout sensible dans la region
de C:rete Chaussard_Serre BIanc Sa tentative d'encerclement et d'enlevement
du Petit Charvia entre 8 et 9 heures du matin a ete repoussee a coups de feu
et a la grenade. Ses elements qui avaient empriuntes l'intineraire Col
Gimont-Ravin de Grande Sagne et refoule le groupe de la SES 2/159 qui etait
en observation a Gi:nont sont arretes par le groupe de combat du 72e BAF
(Sergent ANDRE) installe sur Serre Blanc et par les feux de flanc de la
section des avants postes du Chenaillet.
Dalns la soiree la SES 2/159 reoccupait ses emplacements
de la veille sans rencontrer l'ennemi qui s'etait retire au dela de 1a
frontiere. Vers 19 heures le Commandant de la SESme rend compte de l'etat d'epuisment
dans lequel sont ses hommes et deùande sa releve.
21 Juin 1940 :
La SES~ 2/159 est relevee dans la nuit par une section de
la 1° Compagnie (Section Gelus). Nuit relativement calme et pluvieuse comme
la veille, l'observation est impossible en raison du brouillard. Des 5
heures du mati, l'artilIerie de gros calibre reprend son tir sur le
Chenaillet. Les Gondrarls A et C, le Janus est egalement pris serieusement a
partie par le Chaberton tirant de ses 8 tourelles.
A 6 heures 15, des colonnes d'infanterie ennemies
debouchent des 3 cols, les rassemblements sont tout particulierement denses
vers le lac gignoux, la crete du rossignol et au col Chabaud. Nos batteries
d'appui direct alertees tirent abondamment. Le Bourget est incendie.
Profitant du brouillard epais des elements ennemis peuvent arriver sur la
Crete Chaussard, ils Installent des armes automatiques et des mortiers, mais
ils ne peuvent reussir a deboucher de cette position malgre le violent tir
sur serre Blanc de leur artillerie.
Vers 14 heures 30, des avions ennemis survolent les
positions et laissent tomber quelques bombes sur la crete des Granges et
dans le voisinage de Briancon.
Dans la nuit, j'allais en compagnie de 4 hommes, visiter
et reconforter de mon mùieux le poste du Chenaillet et les groupes de combat
installes sur serre blan. La fatigue se lisait sur tous les visages des
grades et des hommes qui montaient la garde en ces lieux depuis 24 jours
consecutifs, mais le moral etait intact malgre la violence du bombarement
qu'ils subissaient depuis 4 jours.
22 Juin 1940 :
La nuit a ete beaucoup moins calme que de coutume, tirs de
mousqueterie et d'armes automatiques aux avants postes. La ligne de
resistance et le Chenaillet sont copieusement bombardes par l'artillerie de
gros calibre, le 2° abri de repos du Chenaillet est a son tour touche par un
obus. Il fait toujours un temps execrable, l'observation eloignee est
impossible en raison du brouillard et de la pluie qui tombe par
intermittence.
Dans la matinee des elements ennemis franchissent a
nouveau le col de Chabaud, ils sont immediatement pris sous le feu de notre
artillerie d'appui direct et reviennent a leur point de depart non sans
laisser sur le terrain de nombreux morts. Les tentatives d'infiltration en
direction du Chenaillet et de Serre Blanc"sont egalement arretes par le tir
de nos avants postes et de l'artillerie.
11 heures 45, l'artillerie ennemie declenche a nouveau un
tir d'artillerie lourde sur le Chenaillet, les Aittes et le Gondran C.
L'observateur de la Compagnie est tue a son poste d'observation sur le
dessus du Gondran C. La PR entre le sentier du montgenevre et le Gondran E
est violemment bombarde ainsi que la replate des Gondrans.
Toutes les lignes telephoniques sont coupees et les Postes
optiques ne peuvent etre mis en oeuvre en raison du brouillard. Comme les
nuits precedentes les equipes telephoniques procedent aux reparations des
lignes. A 4 heures du matin toutes les lignes sont retablies.
En fin d'apres midi, vers 19 heures un italien en arme est
signale remontant la Sagne Enfonza en direction de la replate des Gondrans,
une patrouille detachee de la PR des Gondrans le capture malkgre sa
tentative de fuite.
Le groupe ANDRE installe a Serre Blanc est releve dans la
nuit et remplace par un groupe de la Cie (Section GELUS).
23 Juin 1940 :
La fatigue occasionnée par les nuits de veille et les
bombardements presque incessants sur la PR se lit sur tous les visages. La
nuit a ete tres agitee ; Tirs de mousqueterie toute la nuit. A Partir de 5
heures du matin, le Chenaillet est violemment bombarde par l'artillerie de
tous les calibres. Toutes les demi heures, je prends contact par telephone
avec le chef de poste. A 6 heures 45, rien de particulier a signaler. A 7
heures 1/4, toutes les communications sont coupees. Le bombardement est
toujours aussi violent, il s'etend sur les Gondrans et en arriere des
Gondrans. Vesr 8 heures, un courreur m'apporte un message du chef de section
me rendant compte qu'a son poste il y avait un homme tue et deux autres
grievement blesses. Des brancardiers sont immediatement diriges sur le
Chenaillet mais ils ne peuvent pour l'instant depasser le
Gondran E en raison de la violence du bombardement sur la replate des
Gondrans.
A 8 heures, une fusillade assez intense se declenche sur
le Charvia. Le groupe de combat en observation au Petit Charvia se replie
sur Serre Blanc sous la poussee d'une douzaine de groupes de combat ennemi
Le Chenaillet, depuis 5 heures du matin, est toujours
violemment bombarde et il n'a plus de moyens de transmissions. Un brouillard
encore plus epais que de coutume empeche toute visibilite, meme a quelques
metres en avant de la PR l'observation un peu plus lointaine n'est possible
qu'a la faveur de rares dechirures de nuages.
A 11 heures, les avant postes de Serre Blanc soumis a un
violent bombardement d'artillerie et attaques par des elements qui a la
faveur du brouillard ont pu arriver jusqu'a la Crete Chaussard se replient
en arriere de la PR suivant leurs consignes
A 11 heures30, le Janus me signale avoir apercu, a la
faveur d'une courte eclaircie, une vingtaione d'hommes descendant dans les
eboulis des pentes du Chenaillet, face aux Gondrans mais ne peut me fournir
aucune precision, ni le moindre detail susceptible de favoriser
l'identification des hommes apercus. A priori, ce ne peut etre que la
section du Chenaillet puisque tous les elements en surveillance sur Charvia
et Gimont n'ont pa encore franchi la PR.
A midi, la neige tombe, l'observation est devenue
impossible. J'apprends par le Commandant du Sous Quartier de 2235 que les
avants postes sont rentres, nul n'a de nouvelles de la section du Chenaillet
qui est toujours privee de tous ses moyens de transmissions.
Suivant ma consigne ecrite,
le chef de poste ne pouvait replier son poste sans ordre, il devait
s'organiser et se defendre meme encercl. Pour cette eventualite, le
poste avait ete largement approvisionne en vivres et en munitions.
L'encerclement du poste au moyen de fil de fer etait inacheve faute de
ressources en piquets de reseau et aussi en raison du manque de temps
pour les sceller dans les rochers.
Le poste a ete occupe par surprise favorisee par le
brouillard. Dans l'apres midi, notre artillerie prend violemment a
partie les points precedemment occupes par nos avants postes. |
Garnison du Chenaillet
photographiee par les Italiens (Coll Beraud. Photo Vincere) |
24 Juin 1940 :
La patrouille de la SES 2/159° envoyee en reconnaissance
de nuit sur Serre Blanc, rentre au petit jour sans avoir rencontre d'elements
ennemis. Ceux-ci ont du comme les jours precedents se replier au dela de la
frontiere par suite de l'efficacite de nos tirs d'artillerie.
Depuis 5 heures 15, l'artillerie ennemie bombarde
violemment nos positions jusqu'a minuit 35. Le bombardement atteint son
maximum d'intensite entre 15 et 18 heures.
Le Gondran C, la replate des Gondrans et les Aittes sont
tout particulierement pris a partie.
Pendant ces dernieres journees les corvees de soupe des
sections de la PR rencontrent de reelles difficultees pour se rendre au
ravitaillement.
Notre artillerie est egalement tres active toute la
journee jusqu'a la derniere minute toutes les batteries sont employees a des
tirs d'interdiction et de harcelement sur les rassemblements ennemis en
arriere de la frontiere.
Les buits de cessation des hostilites qui circulaient dans
l'apres midi vers 17 heures, sont rendus officiles a 19 heures 30.
Jusqu'au 25 a midi, chacun est demeure a son emplacement
de combat.
Pendant cette periode la 3° Compagnie a eu 2 tues et 2
blesses grievement dont un est mort des suites de ses blessures.
Du 10 Mai jusqu'au 25 Juin, la Cie a monte la garde sur la
PR ou aux avants postes de facon a peu pres constante. La releve des groupes
et des sections etaient rendue impossible en raison du manque d'effectifs.
De plus, toutes les sections avaient un deficit en hommes au moins egal au
1/3 de leur effectif normal d'ou un surcroit de travail et de service de
veille a repartir entre tous. Le moral est cependant reste parfait jusqu'au
bout.
Le ravitaillement a ete assure de facon parfaite même
pendant les periodes les plus difficiles. |