Ordre de bataille de l'ubaye par le Colonel Dessaux

Transmis par Marc Endinger

Partie fortification Lieutenant Lissner

 

Le Sous Secteur Haute Ubaye - Ubayette


Le Sous-Secteur Ubaye Ubayette (Lt Colonel de DINECHIN) est tenu par le 83e BAF renforcé du Ier Bataillon du 299e RIA. Le sous secteur s’étend de la Tête de Toillies à la crête d'Abries.

Quartier saint paul

Organisation défensive du quartier

Le quartier de Saint Paul a pour mission l'interdiction des débouchés de la Haute Ubaye. Si le relief interdit toute action d'envergure, la menace n'en demeure pas moins importante puisque l'ennemi atteindrait les communications du secteur, en particulier la route stratégique du col de Vars. La défense est défavorisée par le tracé de la frontière qui suit la vallée sur sa rive gauche jusqu'à Fouillouse. Le col du Vallonet, débouchant sur Fouillouse, constitue une menace importante ; en effet il permettrait à un ennemi venant des environs de Larche de contourner les puissantes défenses du quartier de l'Ubayette. Le quartier assure en outre la liaison avec le secteur du Queyras.

Le système Séré de Rivières propose une position de résistance en aval de St Paul (batterie de vallon Claous et ses postes optiques), capable à la fois d'interdire les débouchés de la Haute Ubaye tout en protégeant la route stratégique du col de Vars. La vieille redoute de Berwick du Châtelet est conservée comme poste avancé. Avec le système Maginot, la LPR se porte au niveau de Fouillouse dans le prolongement de la LPR du quartier de Meyronnes ; la LAP est déplacée bien en amont, au hameau de Maurin, la batterie de Vallon Claous est reléguée en 2e PR.

La défense du quartier de St Paul s'étale selon deux positions :

·         La Ligne des Avant-Postes (LAP) en fond de vallée : PA de Maurin, de multiples PA de campagne tout au long de la vallée jusqu'à la LPR.

·         La Ligne Principale de Résistance (LPR) utilisant le relief à hauteur de Fouillouse : le PA du Châtelet prend en enfilade les débouchés de la haute vallée ; le PO de Plate Lombarde interdit toute pénétration dans le vallon du même nom, complété par le PA de Fouillouse Haut. Cette ligne de résistance est située dans le prolongement de la LPR du quartier de Meyronnes, afin d'en assurer la continuité des feux, tout en bénéficiant de sa puissante artillerie, en particulier la tourelle de Roche la Croix (2x 75/33).

En plus de ses fortifications propres, le quartier de St Paul bénéficie de l'artillerie de la 2e PR. En particulier la batterie de Vallon Claous judicieusement implantée dans l'axe de la vallée, elle même protégée par les deux pièces de 75/97 sous casemates de Bourges de la batterie des Corres.

Position

Ouvrage

Type

Mission

Armement d'origine

Ligne des Avant-Postes

Maurin

PA

Interdiction de la Haute Ubaye

armement de campagne

Ligne Principale de Résistance

Plate Lombarde

PO

Interdiction du vallon de Plate Lombarde en amont de Fouillouse

7 FM

Fouillouse Haut

PA

Interdiction des hauteurs en rive droite du vallon de Plate Lombarde

armement de campagne

Châtelet

PA

Interdiction des débouchés de la Haute Ubaye

Soutien

Roche la Croix

GO

Soutien d'artillerie *

1 Tr de 2x 75/33

Vallon Claous

batterie

Interdiction des débouchés de la Haute Ubaye

pièces longues
canons de 75

Tournoux

Forteresse

Renforcement de l'artillerie des quartiers de St Paul et Meyronnes

artillerie de campagne

Caurres

Batterie

 

6 canons de 155L/77 à l'air libre, 2 canons de 75/97 sous casemate

* Selon disponibilités, et dans la limite de portée.

Dispositif 

Le 1er Bataillon du 299e RIA renforce dans ce quartier, commandé par le commandant Achard, la 1ère Cie du 83e BAF qui tient la position de résistance. Il porte une Compagnie à MAURIN (2e Compagnie du 299e RIA (Lieut. BERTHET), couverte par la SES du 1/299 (Bergerie du LONG et ALPET) et la SES bis du 73e BAF (Aiguille Large de MARTINET et tête de PLATE LOMBARDE).

La position de résistance est tenue par le 83e BAF au CASTELET , à FOUILLOUZE-HAUT et à l’Ouvrage de PLATE LOMBARDE.

Marquage du 83e BAF dans l’abri du PA du Chatelet (ou Castelet).

Les réserves de Vallée comprennent :

·         1 Cie au Col de MIRANDOL

·         1 Cie et la CA à St PAUL.

L’artillerie d’appui direct est composée de :

·         La 5ème batterie du 162e RAP composée de 2 pièces de 65M à LA BARGE

·         2 pièces de 105 à SERENNE

·         2 pièces de 75 à VALLON CLAUS

·         1 pièce de 155 de Tournoux (action d’ensemble)

Période post opérationnelle

Du 10 au 20 Juin, les opérations se résument en patrouilles des SES. Les Italiens paraissent s’organiser aux Cols et préparent des emplacements d’armes et d’observatoires.

Les combats

Du 20 au 21 Juin , une activité soudaine des patrouilles Italiennes est le prélude d’opérations plus importantes. Entre le Col de ROURE et celui du MARZINET des incursions ennemies sont sanctionnées par des coups de feu de patrouilles françaises. Un coup de main sur le ravitaillement de la bergerie du LONGET est repoussé par la SES installée à l’ALPET. Dans la matinée du 21, l’ALPET est bombardé par de l’Artillerie de campagne. Dans l’après midi du même jour, un détachement de 25 à 30 Hommes est repéré à la côte 2925 à l’extrémité de la crête de la CULA .Pendant la nuit, un sous officier de la SES allant à la bergerie du LONGET échappe de justesse à une embuscade.

Le 22 Juin , L’attaque se déclenche sur tout le front du QUARTIER , du LONGET à la STROPPIA.

A MAURIN , vers 7 heures , l’effectif d’environ 1 bataillon commence à déboucher dans le vallon de MARY , contenu par un groupe de la SES bis 73. A midi il parvient au débouché du vallon dans la Vallée de l’UBAYE ( 1 km Sud de la Carrière de marbre) .Les petits postes de la 2/299e RIA fixaient l’ennemi par le feu et ne se repliaient qu’à la nuit.

Au LONGET, le Chef de Bataillon replie la SES de la Bergerie de l’ALPET . La SES entière se regroupe conformément à sa mission sur les pentes du Col de TRONCHET pour couvrir sur sa gauche le Point d’Appui de MAURIN et prendre liaison avec le QUEYRAS (102e BAF).

Dans le même temps, une infiltration importante est signalée dans le Vallon de CHILLOL où le Chef de Bataillon détache, pour la contenir, la SES bis 73e BAF(2 groupes). Pour éviter les infiltrations possibles par le Vallon d’AVAL et le Vallon de CHAUVET, une section de la 1e Cie , en réserve à St PAUL , est portée au PONT VOUTE.

Vers 18 heures, l’ennemi est contenu et n’a pas pris pied en UBAYE.

Le même jour 22 Juin, l’ennemi prononce une offensive sur la combe de FOUILLOUZE par les cols de la GYPERA et de STROPPIA.

A la GYPIERA , des détachements légers arrivent jusqu’au lac des NEUFS  COULEURS et à la CROIX BUGEON.

SES du 73e BAF au lac des Neufs Couleurs avant guerre

A la STROPPIA , à 5 heures, une grosse attaque menée par un Bataillon débouche dans la région de PLATE LOMBARDE. Prise sous les feux des armes automatiques et dans un barrage d’artillerie remarquablement réglé, elle est arrêtée net avec de grosses pertes.

Vers 17 heures, une seconde attaque est dissociée dans les mêmes conditions.

Le 23 Juin, l’effort ennemi reprend sur MAURIN et FOUILLOUZE mais découragé par son insuccès de la veille, le commandement Italien n’insiste pas pour l’attaque de PLATE LOMBARDE.

A MAURIN, des effectifs importants formant environ trois bataillons attaquent avec violence pendant huit heures. Ce n’est qu’aux environs de midi que l’ennemi reflue dans le vallon de MARY où il se reforme.

Dans l’après midi, pas d’attaques, mais des renforts arrivent dans le vallon et des éléments légers s’infiltrent au sud du point d’appui, esquissant une manœuvre de débordement par les pentes du TRONCHET.

Dans le vallon de CHILLOL, attaques violentes. Des éléments nombreux dont on ne peut apprécier exactement l’importance appuient l’attaque de MAURIN et essayent de tourner la défense.

Ils se heurtent à la SES du sergent DE JOFFRE qui , bien soutenue par l’artillerie, réussit malgré son infériorité numérique à les empêcher de déboucher. Cette SES, épuisée, est relevée en fin de journée et passe la nuit à St ANTOINE.

A FOUILLOUZE, attaque déclenchée à 5 heures. L’ennemi (un bataillon) repousse la SES du Lieutenant RIGOT qui résiste à pied et occupe le refuge de CHAMBEYRON. Les italiens débouchent au Nord de FOUILLOUZE-HAUT où un tir de l’artillerie française parfaitement précis brise leur élan et les disperse. Certains éléments refluent vers le refuge, d’autres(environ 2 compagnies) se jettent en désordre dans les bois de la FREINA et harcelés par nos tirs commencent à se rendre vers la fin de la journée.

Dans la matinée, le Chef de Bataillon en prévision d’infiltrations ultérieures par la vallée de la BAGNE demande le détachement d’une section de la 1ère Cie réservée dans les bois de l’EYSSILOUN où se trouve déjà la SES du Lieutenant RIGOT, repliée de FOUILLOUZE-HAUT.

De nouvelles tentatives de débouchés des cols de la GYPIERA et de STROPPIA ont lieu, mais menées sans grande vigueur, elles sont arrêtées par nos feux d’artillerie.

La journée du 24 Juin est marquée par de nouvelles attaques d’une extrême violence sur MAURIN.

A 1h30, le point d’appui est attaqué. Il est débordé sur sa gauche par les éléments qui se sont infiltrés la veille au soir et pendant la nuit sur les pentes du TRONCHET. Au petit jour, il est pris à partie par des armes automatiques installées sur la barre rocheuse vers la côte 2346 et des mortiers placés dans la carrière de marbre. L’ennemi arrive jusqu’au réseau de barbelés.

Le point d’appui tient bon. La SES DE JEOFFRE contre attaque par le sentier de LA BARGE à GIRARDIN et dégage la barre rocheuse. A 11h, la tentative d’encerclement est brisée.

Une section de la 1ère Cie envoyée de St ANTOINE dans le vallon de CHILLOL avec pour mission d’en interdire la débouché s’installe à 2258 sur le plateau de CHAUVET, d’où, appuyée par l’artillerie, elle disperse vers 10h45 deux sections adverses en leur infligeant des pertes sévères.

A partir de midi, l’ennemi tente de s’infiltrer par la droite entre la Tête de MIEJOUR et la GELINASSE. A 21h30 ses éléments avancés arrivent aux abords immédiats de LA BARGE. Le point d’appui est soumis à un feu violent d’armes automatiques. La défense, appuyée par toute l’artillerie du Quartier ne faiblit pas. Une pièce de 155C envoyée de TOURNOUX prend à partie les rassemblements du vallon de MARY et quand l’ordre de cesser le feu dût être exécuté la 2e Cie maintenait toutes ses positions.

Vers la GYPIERA et la  STROPPIA, aucune action offensive. Les fuyards de la veille dispersés dans les bois de la FREINA , harcelés par notre artillerie cherchent une issue. Plus de cinquante d’entre eux sont capturés à St ANTOINE. L’ennemi laisse sur le terrain des matériels nombreux et divers.

Quartier Meyronnes

Organisation défensive du quartier

Le quartier de Meyronnes a pour mission l'interdiction de la vallée de l'Ubayette. Cette vallée est particulièrement menacée ; en effet la frontière offre deux fronts : à l'Est le col de Larche et sa route internationale (RN 100), au Nord les cols secondaires relativement perméables (cols de la Portiolette , de Sautron, des Monges). La défense est donc axée selon ces deux directions.

Le système Séré de Rivières propose une ligne de défense traversant la vallée en amont de Meyronnes ; avec une position de résistance (redoute et batterie de Roche la Croix , batterie de Mallemort) et une position d'avant-poste (camp et batterie de Viraysse). Avec les progrès de l'artillerie, les ouvrages Séré de Rivières deviennent vulnérables ; c'est pourquoi la défense est renforcée avec le système Maginot. Le système Maginot présentent deux lignes de défenses distinctes, perpendiculaires à la vallée afin de favoriser le flanquement mutuel des ouvrages.

La défense s'étale selon deux lignes d'ouvrages :

·         La Ligne des Avant-Postes (LAP) à hauteur du village de Larche : AP de Larche, PA du Truc, du Colombier, des cotes 1893 et 2018, batterie et camp de Viraysse. Cette position occupe la rive droite de l'Ubayette, prenant sous ses feux la route internationale du col de Larche ainsi que les débouchés des cols secondaires dans le vallon de Rouchouze. Les ouvrages bénéficient de très bonnes vues, notamment la batterie de Viraysse capable d'observer le versant italien du col de Larche.

·         La Ligne Principale de Résistance (LPR) implantée de part et d'autre de la vallée à hauteur de Meyronnes : deux gros ouvrages Maginot prennent en tenaille la vallée (GO de St Ours Haut et de Roche la Croix ), complétés par un PO qui défend la route au plus près (PO de St Ours Bas). Les versants perméables ne sont oubliés : abris d'intervalles de St Ours et de Fontvive (rive droite), abri d'intervalles de l'Ancien Camp et batterie de Roche la Croix (rive gauche). Outre son rôle de flanquement, le GO de Roche la Croix intervient sur l'ensemble du quartier, et même au delà, grâce à sa tourelle, ce qui en fait le gardien de l'Ubayette. Enfin un observatoire judicieusement implanté dans l'axe de la vallée (observatoire de Serre la Plate ) fournit les renseignements à l'artillerie.

En plus de ses fortifications propres, le quartier de Meyronnes bénéficie de l'artillerie des ouvrages de la 2e PR (forteresse de Tournoux, batterie des Corres).

Notons également que des positions d'artillerie d'intervalles ont été aménagées aux abords de la LPR afin d'en renforcer la puissance de feu, tout en bénéficiant de la protection des ouvrages : plateformes de Fontvive (rive droite), de l'Ancien Camp et la Charbonnière (rive gauche).

Position

Ouvrage

Type

Mission

Armement d'origine

Ligne des Avant-Postes

Larche

AP

Interdiction de la RN 100 devant Larche

3 Mse, 11 FM ; 2 mortiers et 1 AC 47 en extérieur

Truc

PA

Interdiction de la rive droite de l'Ubayette

Armement de campagne

Colombier

PA

1893

PA

Interdiction des débouchés du vallon de Rouchouze

2018

PA

Viraysse

Batterie

Interdiction du vallon de Rouchouze, observation

2 pièces de 95mm

Viraysse

Camp

Abri des troupes d'intervalles

-

Ligne Principale de Résistance

St Ours Haut

GO mixte

Interdiction de l'Ubayette, flanquement de la LPR

1 Ob de 75/31, 4 Mo de 81/32, 2 Mo de 50/35, JM, FM

St Ours

Abri d'intervalles

Abri des troupes d'intervalles en rive droite

FM

Fontvive

Abri d'intervalles

Abri des troupes d'intervalles en rive droite

FM

St Ours Bas

PO

Interdiction de la RN 100

JM, FM, Mo de 50/35

Roche la Croix

GO mixte

Flanquement de la LPR , interdiction générale de l'Ubayette

1 Tr de 2x 75/33, 2 Ob de 75/31, 2 Mo de 81/32, 2 Mo de 50/35, JM, FM

Roche la Croix

redoute

détruite pour la construction du GO

-

Roche la Croix

batterie

Interdiction de l'Ubayette

4 pièces de 95mm sous casemate

Ancien Camp

Abri d'intervalles

Abri des troupes d'intervalles en rive gauche

FM

Serre la Plate

Observatoire

Observation de l'Ubayette

FM

Mallemort

batterie

abandonnée

-

Soutien

Tournoux

Forteresse

Renforcement de l'artillerie des quartiers de St Paul et Meyronnes

artillerie de campagne

Corres

Batterie

6 pièces longues dans cette direction (155L/77)

Dispositif

Le quartier est tenu par le 83e BAF (Commandant GAUDILLOT ) ainsi répartit :

La compagnie (2/83e BAF) commandée par le Capitaine BERTRAND COMITAUD est sur la position de résistance des avants postes, détachant une section FV à MAISONMEANE.

La position de Resistance est composée des ouvrages de HAUT et BAS SAINT  OURS – ROCHE LA CROIX – ROCHE LA CROIX SUPERIEUR.

L’artillerie d’appui direct est composée de :

·        1 batterie de 75 du 162e RAP à FONTVIVE

·        1 batterie de 105 du 162e RAP à MEYRONNES

·        la tourelle de ROCHE LA CROIX (deux 75-33)

Période post opérationnelle

11 juin : commencement des hostilités. Mise en œuvre pendant la nuit du dispositif 96 bis coupant la route nationale au pont du RIOU TORT. Evacuation de la population civile de MAISONMEANNE , LARCHE , St OURS, FONTVIVE et MEYRONNES.

Vue du Village de Meyronnes tirée d’une téléphotographie de secteur (Coll. Particulière)

12 juin : Mise en œuvre, par ordre de l’armée, du dispositif 93 coupant la route nationale entre CERTAMUSSAT et MEYRONNES. Cette destruction causera une forte gêne pour la défense, la position de résistance des Avant Postes ne pouvant plus être ravitaillée que par convois muletiers.

13 juin : La SES du 83e BAF, commandée par le Lieutenant COSTA de BEAUREGARD, descendant de la SERRE de VENTASSUS accrochée à hauteur de 2108, inflige des pertes à l’ennemi et rentre à MAISONMEANNE.

14, 15 et 16 juin – aucun mouvement de l’ennemi. Tous les Cols et tous les Observatoires sont occupés, mais les Italiens ne cherchent pas le contact.

17 juin : Des reconnaissances ennemies, d’effectif assez important (1 à 2 sections) tentent d’approcher MAISONMEANE , la PEYRASSE et l’ORONAYE. Elles sont facilement repoussées. Les éléments qui s’étaient dirigés sur MAISONMEANNE s’installent dans les granges du LAUZANIER et sont dispersés par notre artillerie. VIRAYSSE reçoit des feux d’armes automatiques en batterie au Col de la PORTIOLA et vers la COSTE du COL.

18 juin : Une patrouille qui s’est infiltrée dans les bois de la rive gauche, au Sud de MAISONMEANNE est attaquée à 12h45 et capturée en entier par la SES COSTA . C’est un groupe de combat du 17e RI composée d’un sous officier, un caporal et 10 hommes .

19 juin : Reconnaissances ennemies repoussées par nos feux, dans le ravin de ROUCHOUZE et jusqu’au Point d’Appui des 3 MELEZES.

Les combats

20 juin : A 9h30, tirs de l’artillerie ennemie sur MAISONMEANNE , sur VIRAYSSE et sur tous les points d’appui au Nord de LARCHE.

21 juin : L’ennemi  renforce l’occupation de tous les Cols  A 9h30, une concentration d’environ 1 Bataillon observée par VIRAYSSE dans la région de GRANGIE – Lac de la MADELEINE- TETE des PARTIES est prise sous le feu de notre artillerie et complètement dispersée .Un élément s’infiltre dans le LAUZANIER.

22juin : A 8 heures forte préparation d’artillerie.  Concentration des feux sur VIRAYSSE l’ouvrage de LARCHE et MAISONMEANNE puis sur TROIS MELEZES et côte 1893 L’ennemi allonge ensuite son tire et cherche nos communications GLEIZOLLES MEYRONNES le Pont RIPERT.

Entre 13 heures et 15 heures :

Un bataillon débouche du SAURTON et attaque en direction de VIRAYSSE et de la ROUCHOUZE.

Deux bataillons débouchent du Col des MONGES et attaquent en direction de TETE DURE et de l’ORONAYE.

Un bataillon débouchant du Col de la PORTOLA et empruntant la PORTIOLETTE et le PAS DE VALOUNAS attaque le quartier voisin en direction du VALLONET et de PLATE LOMBARDE.

Un détachement de liaison entre la 1ère et la 3ème attaque passe par la PEYRASSE   et prend comme axe la route stratégique de VIRAYSSE à St OURS.

Lieutenant Duittoz au sommet de Viraysse (Coll. A. Duittoz).

En fin de journée, VIRAYSSE tient toujours, bien que particulièrement visé et presque encerclé. Le groupe de la SES qui défendit TETE DURE se replie. Dans la nuit la SES COSTA reçoit l’ordre d’occuper et de tenir le NOIR ALP et la crête à l’Ouest de VIRAYSSE face au Nord. Notre Artillerie a tiré 2400 coups.

23 juin  De 3 heures à 9 heures , même bombardement que la veille mais beaucoup plus intense. A 9 heures, l’attaque se dessine sur MAISONMEANNE tenu par une section de la 2/83e BAF (Adjudant COUPEZ ). A 10 heures, le Commandant du point d’appui reçoit l’ordre de se replier. L’Adjudant COUPEZ évacue le village déjà débordé de plus de 2 km sur ses deux flancs et se porte sur le point d’appui de FONTCRETE, où l’ennemi l’a devancé, et qu’il reprend de vive force.

VIRAYSSE, dégagé au cours de la journée est tenu ainsi que le collet de MALEMORT (SES COSTA) et le NOIR ALP (1 section du 2/299e ).

24 juin : L’attaque reprend à l’aube avec une vigueur accrue. Quatre régiments, au moins, sont engagés devant nos avant postes : 43e et 44e RI dans la PEYNASSE et la ROUCHOUZE  ; 17e et 18e RI dans l’ORONAYE et l’UBAYETTE.

A VIRAYSSE , l’ennemi arrive au corps à corps et parvient jusqu’aux superstructures. La garnison (SES BIS du 83e et observateurs d’artillerie) dégage l’ouvrage à la grenade.

Au col de MALEMORT , la SES COSTA ne lâche pas pied.

Le NOIR ALP, évacué par ses défenseurs est repris par une contre attaque que mène le Capitaine ROLLET du 299e.

Un bataillon attaquant dans la ROUCHOUZE est pris sous un tir de barrage à la barre rocheuse et arrêté par nos feux d’infanterie. Un tir fusant de gros calibre et l’action de nos mitrailleuses disloquent complètement l’attaque. Les survivants, 335 hommes, se rendent aux commandants des points d’appui des TROIS MELEZES et 1893 (Adjudant Chef NECTOUX et Sergent Chef GRIENAY.)

En avant de LARCHE, l’ennemi arrêté par nos feux ne peut dépasser les bois de MALBOISSET.

Le point d’appui de FONTCRESSE, violemment attaqué et bombardé se replie, mais l’ennemi est arrêté sue la crête de ROFRE par un groupe de réserve.

Au cours de cette journée, des coups de très gros calibre (supérieurs au 210 et probablement 305 ) ont été observés dans la région de VIRAYSSE – LARCHE. Notre artillerie a tiré 1950 coups.

25 juin : Au cours de la nuit et jusqu’à 0h35 tirs violents d’artillerie de part et d’autre .Le village de LARCHE est particulièrement visé. La position de FONTCRESSE est réoccupée avant minuit. Dans la matinée, une compagnie Italienne commandée par un Colonel tente de s’installer dans le village de LARCHE  bien que le drapeau français y soit arboré .Après des pourparlers assez vifs, ces éléments se retirent.

Pendant la journée,  les Italiens relèvent leurs morts , très nombreux dans les ravins de la ROUCHOUZE.

Identification d’unite ennemies

Ont été identifiées sur le front du secteur

Haute Ubaye

6 au 16 juin       1e et 2e légion de milice confinaire

IV° GAF ( troupes de forteresse)

13 au 24 juin     2ième  Alpini (IVe DIA – CUNEENSE)

24 juin              1ier Alpini (IVe DIA – CUNEENSE)

Ubayette

6 au 16+ juin     2e légion de milice confinaire

IVe GAF ( troupes de forteresse)

18 et 24 juin      17e RI ( 35e DI – ACQUI)

24 juin              18e RI (35e DI – ACQUI) Réserve

23 et 24 juin      43e RI (36e DI – FORLI)

24 juin              44e  RI (36e DI – FORLI)

24 juin              7e Alpini ( 5e DIA - PUSTERIA)

 

 

 

 

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