Avant propos

 

Les combats pour la libération de Lyon et de sa région venaient de prendre fin. La ville avait beaucoup souffert. Les ponts détruits par les allemands pour protéger leur retraite, les immeubles avoisinant à demi effondrés, les façades mitraillées montraient que la guerre etait passée là. La population avait accueilli avec une joie profonde les troupes françaises venues de si loin pour la delivrer. Depuis longtemps elle suivait leur épopée avec fierté, et l'espoir de les voir un jour se réalisait enfin.

Elle témoignait avec la meme joie sa reconnaissance à son armée clandestine, à ses FFI, cette armée sortie d'elle même, et dont l'action avait précédé et grandement aidé sa libération.

La sensation grisante de victoire que donnait cette animation guerrière, la vue du puissant matériel moderne, le pavoisement de la ville qu'on n'avait pas vu depuis si longtemps, l'ambiance particulière du moment, tout contribuait à élever les coeurs.

Aussi ces heures ardentes ne seront jamais oubliées de ceux qui les ont vécues.

Mais la tache n'était pas terminée. Une partie de la France restait encore occupée par l'ennemi. Il fallait d'abord l'en chasser, puis le vaincre. L'armée française débarquée et les alliés ne lui laissaient plus de répit. Les renforts et les convois de ravitaillement passaient jour et nuit, montant vers le Nord pour alimenter la bataille. Artisans de la libération, les FFI désiraient ardemment faire partie des artisans de la victoire. Aussi les plus pressés s'engagèrent-ils aussitot que possible dans les régiments prestigieux de la 1ère Armée française ou de la DFL. D'autres qui ne voulaient pas rompre les liens si solidement noues au sein du maquis, et cette camaraderie du combat qui facilite les taches les plus ardues, formèrent des unités de marche FFI.


 

 

 

 

 

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Révision : 06 juin 2008

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