Correspondance de Nanclas/Mathieu
Ce rapport fait suite à une correspondance entre sfdauphine.org et
Monsieur de Nanclas qui a bien voulu nous faire partager ses souvenirs de
guerre dans l'ouvrage du Granon .
Entrée dans l'armée !
Né en 1914 a l'Ile Maurice de père français et d'une mère descendante
d'une vieille famille noble française installée au 18e siècle. Ayant habité
la Belgique de 1929 à 1936, [...] je suis revenu à Paris en 1937 ou je
me suis inscris dans une PME dont je suis sorti premier aux examens. En sus
de la préparation militaire, je passais les épreuves de ski militaire a la
Clusaz. Les épreuves consistaient alors en une épreuve de descente, un slalom et
une course de fond. Il n'y avait pas de stage préparatoire et les épreuves
s'étalaient sur deux journées. Cela me permit d'obtenir mon incorporation,
en octobre 1937, au 27e BCA a Annecy.
Envoyé au peloton préparatoire d'EOR à Grenoble, caserne BIZANET, dépendant du 6e BCA
[250 postulants pour 20 places d'élève
officiers, les 10 suivants obtenant le grade de sergent], j'en sortis dans
les heureux gagnants et fus envoyé à l'école d'EOR de Saint Maixent. C'est
au cours de ce stage préparatoire que j'ai connu Claude Méra qui
arrivait du 7e BCA. Notre amitié, devenue fraternelle, date de ce stage ou
nous eûmes à affronter les rigueurs toutes militaires
pour décourager les postulants trop nombreux à ce
stage alors que si peu d'élus devaient en sortir officier.
Je sortis de Saint Maixent avec le grade de sous lieutenant. Me
trouvant 30e sur 500 élèves, je pus choisir mon corps alpin si désiré et
optais pour le 72e Bataillon Alpin de Forteresse, sis a Briançon car il se
trouvait dans une région montagnarde aussi active en été qu'en hiver. Je fus
affecte a la Compagnie d'Equipage d'Ouvrage [CEO]
du capitaine Juille .

Le 72e Bataillon Alpin de Forteresse
C'est en octobre 1938, juste après les accords
désastreux de Munich que je me présente au Quartier Colaud [ou plutôt la
caserne de Vault] située dans la vieille ville de Briançon, où se trouvait
le commandant du 72e BAF. Dès mon arrivée au
Bataillon, je reçu l'affectation de futur commandement de l'ouvrage du Granon
situe au col de ce nom entre la vallée de la Guisane et celle de la Clarée.
Je trouvais mes alpins composant mon équipage au quartier
militaire de la Ville basse, face à celui occupé par le 159e RIA. A cette
époque, il n'était nullement question d'occuper l'ouvrage du Granon qui
n'existait qu'en théorie et consistait en un amas de galeries sans aucuns
moyens d'action militaire.
A mon arrivée au 72e BAF, nous eûmes a subir un bizutage par le
Capitaine médecin qui nous informa de l'épidémie de fièvre de Malte et
s'empressa de nous vacciner par une piqûre ... d'eau distillée.
Par la suite, au mess des officiers, nous eûmes
à subir le
"bétonnage" pour saluer notre entrée dans la FORTERESSE... Cela consistait à
vider a la cuillère une pleine gamelle de 1 l remplie de couches de
biscuits à la cuillère [le ferraillage] et de crème pâtissière [le béton],
le tout arrosé de champagne pour le faire passer...
Jusqu'au
printemps 1939, date à laquelle le Commandement décide de faire occuper le
Poste du Col du Granon avec tout l'équipage d'ouvrage, je menais la vie de
caserne avec l'entraînement militaire coutumier : exercices sur le terrain,
marches, tirs au fusil et au FM, etc, ...
Mais tous les dimanches étaient occupes par de longues courses
en montagne avec le Capitaine Juille et le lieutenant Lestien , fils du
Général et commandant de la SES 72e BAF.
Photo ci dessus : SES
Lestien du 72e BAF au cours des
manoeuvres du Galibier en 1938 - Cahier de l'UTM
Au début de 1939, je fus choisis avec 3 de mes meilleurs
skieurs, pour représenter le 72e BAF aux épreuves de ski militaire devant se
dérouler à Montgenèvre
Je partis donc pour le poste de Montgenèvre [à priori
Clôt
Enjaime] et pendant 1 mois, entraînais mes hommes et moi même à la descente
et au slalom. Dans ce poste je fis la connaissance de visiteurs célèbres
dont Frison Roche et Paul Emile Victor dont les chiens huskies
ravitaillaient l'Ouvrage du Gondran à partir de Montgenèvre. Le jour de la
course à partir du Chenaillet, je fis un bon départ mais dans un endroit
facile, passé trop vite, je chutais et perdit la première place des
officiers au profit du lieutenant Albouy du 13e BCA [en 1938, il semble que
le lieutenant Albouy appartienne alors au 70e BAF. Il était alors
membre de l'équipe de France de ski militaire...]. J'obtins une
consolation : le brevet de skieur militaire de 1ere classe illustré par 2
skis métalliques entrecroisés.
Première alerte ...
En avril 1939, la tension avec l'Italie allant croissant, il
fut décidé d'envoyer la garnison du Granon occuper les baraquements ZAB
[sous réserve ; Zone Alpine de Baraquement] du col ainsi que le poste du
Granon.
C'est dans une neige épaisse que se réalisa cette montée avec
un lourd chargement d'armes, de munitions et de ravitaillement
d'urgence. La fatigue allant croissant, mes alpins se délestèrent peu à peu
des surplus, mais à l'inspection d'arrivée pas une cartouche ne manquait. On
récupéra le reste le lendemain. A cette époque, l'ouvrage ne comportait que
les galeries et le bloc d'entrée. A fortiori, il n'était doté ni
d'électricité ni de ventilation et n'avait aucunes réserves d'eau. Par
contre, des approvisionnements en vin, en fûts métalliques spéciaux étaient
sur place ainsi que tout le matériel médical et chirurgical dans des
caisses métalliques
étanches.
Le poste du Granon était alors occupé par la SES 159e RIA du
Lieutenant Le Ray. Je fis en sa compagnie de nombreuses reconnaissances
frontière avec mes meilleurs skieurs pour examiner les dispositifs italiens
et tâcher de les situer sur les cartes d'Etat Major. Le Lieutenant Le Ray
s'avéra être un excellent mentor lors de sorties de varappe, sport dans
lequel j'étais débutant.
Les 3 SES au sommet du
Mont Blanc le 14 juillet 1938.
Un jour je me rendis au Poste des Acles situé à la
frontière italienne, et au dessus de Névache, vallée de la Clarée pour y
retrouver mon ami Méra qui le commandait. Celui-ci entretenait d'excellents
rapports avec les alpinis italiens, des piémontais très francophiles dont
plusieurs étaient mariés à des françaises. En échange de nos surplus de
ravitaillement qui étaient forts appréciés par cette troupe italienne mal
nourrie ils donnaient des vins italiens et du Cinzano...
Nous décidâmes d'un commun accord de faire un slalom franco
italien sur le versant italien du col car coté français il n'y avait plus de
neige. Le succès français fut éclatant aussi bien coté officiers qu'alpins
vs alpini. Quelques jours avant l'entrée en guerre de l'Italie, ces troupes
de montagne italiennes de grande valeur, jugées trop francophiles furent
remplacées par des "chemises noires" venant de Naples. Fin de la
fraternisation !
L'ouvrage du Granon
Les hommes
Au total l'équipage
était composé de 52 hommes en sus du commandant d'ouvrage et du
médecin chef militaire détaché par le service de santé [Docteur Baridon, de
Lyon , qui après guerre, devint le député adjoint de Monsieur Barre, maire
de Lyon].
En 1939, il y avait donc au Granon, 1 adjudant chef, 1 sergent
chef [Sgt Chef Boursheidt], 1 sergent et 49 alpins de grades divers.
Le recrutement des alpins provenait des villages de la vallée
de la Guisane, de Briançon au village de la Grave, avec une majorité de
jeunes de Serre Chevalier, situé à l'aplomb du Granon. Ce recrutement local
me posa des problèmes au printemps 1940, mes alpins étant très anxieux
d'obtenir des permissions pour aller leurs familles ... dans les
travaux des champs.
La vie de la garnison d'un ouvrage fortifié est réglée comme
s'il s'agissait d'une unité de la Marine Nationale par un système de quarts,
le branle-bas étant réservé aux périodes d'attaque.
C'est la raison pour laquelle la garnison prend le nom
d'équipage.
Les travaux
Durant cette période, on décida de compléter
les défenses de l'ouvrage du Granon et donc de construire avec la main
d'oeuvre militaire du bataillon, et sous les ordres du Génie, le poste
d'observation et le bloc B1 commandant la vallée jusqu'a la route menant au
poste d'artillerie de l'Olive. Par contre, la construction du second poste
de tir B2 ne fut jamais envisagée et la galerie interne menant à
ce poste se termina dans le vide au fond d'un ravin artificiel.
Pendant toute la période suivante, jusqu'a l'arrivée de la
neige, l'équipage d'ouvrage participa très activement à la construction de
ces deux blocs, laissant au détachement du Génie la pose des coffrages et
des ferraillages mais s'occupant des coulées de centaines de mètres cubes de
béton qui devaient se faire de jour et de nuit sans interruption.

Pendant les travaux de l'été et de l'automne 1939, le béton
était fait sur place. Le Génie avait installe une grosse bétonnière qui
déversait le béton produit dans une benne verseuse se déplaçant sur des
rails. Celle ci était poussée par mes alpins à l'aplomb du bloc
à couler et
versée.
Le Génie avait approvisionné les agrégats nécessaires ainsi
que les sacs de ciment dans les environs de la bétonneuse et mes alpins
utilisaient des brouettes métalliques pour alimenter cette machine. L'eau
provenait du Col par une conduite installée par le Génie. Pour le travail de
nuit un groupe électrogène éclairait le chantier.
La dalle dominant les blocs avait une épaisseur de 3 m pour
résister, en principe, à un coup direct d'un obus de 400 mm. Elle était
ferraillée horizontalement tous les 15 cm.
Donc à l'arrivée de l'hiver 1939, le Granon consistait en un
réseau de galeries et de casemates reliant le bloc d'entrée aux blocs
d'observations, qui dominait l'ouvrage et du bloc de tir B1 commandant la
vallée. Le bloc d'observation était inachevé et ne reçut sa coupole blindée
qu'au printemps 1940 dès le dégagement de la route d'accès.
L'armement des postes de combat
Outre le bloc B1 qui était équipé de mitrailleuses doubles
à
tir rapide et de lance grenades. Une défense par fusils mitrailleurs et
grenades étaient prévue au poste d'observation et au bloc d'entrée.
Au printemps 1940, je fus envoyé, en camion, percevoir a
l'arsenal de Mont-Dauphin, l'armement collectif, soit des mitrailleuses
doubles jumelles Reibel de 7,5 mm, à tir rapide de 600 coups/minute
alimentées par chargeurs rotatifs contenant 150 cartouches, des fusils
mitrailleurs neufs et des fusils récents ainsi que munitions et grenades
défensives.
Organisation défensive de l'ouvrage
Un ouvrage fortifié, dont le plan de tir est forcément
restreint ne peut se défendre seul en cas d'attaque ennemie et doit faire
appel aux tirs des ouvrages voisins, s'ils existent, ou à l'aide des
combattants voisins.
Dans le cas du Granon, avec l'absence du bloc B2, de la
ventilation intérieure ainsi que des installations électriques et de liaison
avec l'extérieur les conditions de vie et de défenses étaient aléatoires.
Ainsi ne pouvant mettre en surpression les chambres de tir afin d'expulser à
l'extérieur les gaz toxiques dégagés par les tirs, les défenseurs risquaient
fort d'être incommodés, sinon anéantis. Heureusement, on n'eut pas à tester
ces matériels car dans ce secteur, l'activité italienne se réduisit à des
actions d'artillerie.
Hiver 1939 1940
Je suis resté au poste des Granons tout l'hiver 1939 1940 avec
mon médecin d'ouvrage le docteur Baridon et mes alpins de l'équipage. Notre
ravitaillement en viande et en vin était assuré par un petit téléphérique
installé par le Génie [achevé
à la mi janvier 1940] et par des corvées à ski pour chercher les légumes
frais et denrées périssables à la limite des neiges ou elles étaient amenées
par camion.
Le pain était fourni par la boulangerie située dans un
baraquement de la ZAB où se trouvaient également les réserves de mazout et
les denrées non périssables.
Nous vivions très confortablement installés dans le poste avec
notre propre production d'électricité, de l'eau chaude en permanent fournie
par une chaudière spéciale alimentée avec de la neige et une alimentation
plus que suffisante grâce aux super rations destinées aux troupes situées
à
plus de 2000 m d'altitude.
Je profitai de cette période pour me familiariser avec les
consignes de vie en ouvrage fortifié et pour organiser les équipes de quart
comme dans la Marine Nationale.
Le plus souvent possible, j'entraînais mes Alpins dans de longs
périples à skis et, si le temps le permettait, à des reconnaissances de la
journée vers la frontière italienne.
Seul le très mauvais temps nous retenait dans le poste. Apres
les grosses chutes de neige et à cause des congères amenées par le vent
incessant à cette altitude, il fallait dégager les portes et les fenêtres et
ouvrir des passages.
Quelques anecdotes
Le fanion de l'ouvrage
Je n'ai jamais reçu officiellement un fanion du Granon, mais
une amie a brodé un fanion en deux couleurs, bleu ciel et bleu fonce,
portant sur une face OUVRAGE DU GRANON et 82e BAF brode en couleur or. Sur
l'autre face, TROIS TOURS qui signifiaient à la fois la Forteresse et les
armes de la ville de Tours où je me trouvais avant mon service militaire.

Ci dessus,
tentative de reconstitution du fanion de l'ouvrage.
Sergent Chef Boursheidt
Recherches faites, par l'intermédiaire de son frère, nous avons
appris que le sergent chef Boursheidt après l'armistice avait rejoint les
Français Libres en AFN. Après les Combats de 1943/44 en Italie, celui devait
disparaître le 21 août 1944 en Provence... Sa fille vit actuellement dans le
sud de la France.
Mobilisation de l'ouvrage
A l'entrée en guerre de l'Italie le 10 juin 1940, les
hostilités devaient commencer à minuit. Pour pallier au manque de réserve
d'eau dans l'ouvrage, on emmagasina des centaines de caisses d'eaux
minérales livrées par camion.
Réserves de vin
A la fin des hostilités, je me trouvais toujours en possession
de la réserve de vin d'Algérie, d'excellente qualité, titrant 14 degrés
alcooliques, pour une bonne conservation et vieilli en altitude pendant des
années.
J'informai mon commandant de cette situation et cette réserve
fut distribuée au reste du bataillon après avoir pris largement notre
part...
Ce vin fut dilué par les divers cuisiniers avant distribution
mais, malgré cela, il fut accueilli par les alpins comme étant le meilleur
servi par l'intendance.
Découverte personnelle du printemps
Lorsqu'au printemps 1940, je dus aller, en camion, percevoir
à
Mont-Dauphin les armes destinéesà l'ouvrage je me souviens de mon
émerveillement, après plus de 5 mois passés dans la neige de voir
brusquement de la verdure et des fleurs.
Retour de l'armement
A la fin des hostilités, il fallut rendre à l'arsenal les armes
et munitions. Je fus informé que les grenades avaient à être livrées
séparément de leurs détonateurs, comme elles avaient été fournies.
Ayant du, avec l'un de mes sous officiers, armer ces grenades
de leurs détonateurs, opération délicate et assez risquée, demandant sang
froid, précision et stricte observation des consignes de sécurité.
Je trouvais que, les hostilités étant terminées, il était
inutile de courir le risque d'un accident mortel en obéissant à cette
consigne.
Je décidais donc d'organiser une importante séance de tir réel
avec mon équipage en utilisant le ravin du bloc B2 comme champ de tir. Cette
opération eut le plus vif succès et fit pas mal de bruit.
Visite de la commission d'armistice italienne
Durant la période entre la fin des hostilités et ma
démobilisation, je restais au Granon et fus nommé officier de secteur.
A ce titre, je reçus un jour la visite d'un colonel italien
accompagné du Commandant du 82e BAF. Cette officier bardé de décorations
dont certaines françaises de 1914 1918 parlait fort bien le français et
désirait découvrir les emplacements d'artillerie qui selon lui se trouvaient
au col du Granon et avaient été repérées par le son par les observateurs
italiens.
Quand on sait combien en montagne les échos sont trompeurs, on
ne peut que s'étonner de voir utiliser un tel mode de repérage.
En réalité, l'artillerie de 155 que recherchait cet officier
n'a jamais quitté la vallée de la Guisane et tirait par dessus les crêtes.
Destruction de l'ouvrage italien du Chaberton
Le Chaberton situé sur un pic dominant le village italien de Clavieres dominait tout le secteur du Briançonnais et était un remarquable
poste de guêt pour les italiens dote de tourelles blindées abritant des
canons de 249 mm.
Dote de tourelles blindées, tirant tous azimuts, il pouvait
atteindre la ville de Briançon et une bonne partie du secteur. Ses tirs
furent d'ailleurs la cause des rares pertes militaires du cote français avec
2 téléphonistes tues à Briançon et un guetteur extérieur de l'ouvrage du Gondran dont le poste de guet reçut un impact direct qui le pulvérisa ainsi
que son malheureux occupant.
Le Chaberton, coté italien, s'élevait a la verticale, vaste
amas de poutres d'acier et de béton dominé par ses tourelles d'artillerie.
Du coté français, par contre, un vaste glacis en forte pente s'étalait et
était à cette époque de l'année couvert de neige.
Ayant du me rendre pour des raisons de service auprès du
Lieutenant Perrone, commandant de l'ouvrage du Gondran (que je retrouvais 2
ans plus tard à la tête du groupement de jeunesse n 11 a Villard de Lans).
J'eus la chance d'assister à la destruction du Chaberton...
Décidée à en finir avec cette menace,
l'artillerie française avait installé deux
obusiers de très gros calibre dans les méandres de la
route montant au Gondran, et, à l'abri des vues du Chaberton
A la jumelle, je voyais très bien l'impact des coups de
réglages sur le tapis blanc s'étendant devant le Chaberton. Tout à coup, je
vis monter vers le ciel une tourelle centrale alors que toutes les autres
étaient soulevées et retombaient de guingois.
L'obus qui avait obtenu ce résultat avait pénétré jusqu'à la
soute à munitions et fait exploser l'ouvrage tuant toute sa garnison.
Apres juin 1940
Apres la campagne de 1940, Marcel de Nanclas s'est engagé dans
les chantiers de la Jeunesse Française à Villard de Lans au Groupement 11
où il reçut le commandement d'un groupe [250 jeunes]. Par la suite, il fut
nommé commissaire assistant. Après une année passée dans les groupements
de Tunisie et d'Algérie où il passa commissaire assistant puis commissaire
adjoint, il donne sa démission en août 1943
et vécut en Touraine, à la
campagne, pour éviter le STO [Service du Travail Obligatoire].
Après guerre, des que les relations furent établies, il partit
pour l'Ile Maurice où il vécut 50 ans à diriger une importante sucrerie...Il
vit maintenant en France.
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